Taillant : présentation de la commune

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Une histoire méconnue

L’origine de cette bourgade remonterait au Néolithique, époque à laquelle des microlithes (petits outils en pierre) ont été découverts. Un établissement de l’époque gallo-romaine a également été mis au jour dans un vallon en contrebas de l’église.

C’est vraisemblablement cet établissement qui aurait donné son nom à cette localité. Elle serait l’héritière de l’ancienne « Autellianum », ou « villa Autellia », et se serait développée à partir du domaine de Autellius, un riche propriétaire terrien. Ce suffixe « anum » est, dans la région, typique des domaines gallo-romain.

À partir du Moyen Age Autellianum devient Autaillan, et c’est ainsi que les gens prirent l’habitude de dire : « je vais à Autaillan ». Comme à cette époque il était courant de faire sauter la préposition orale, cette expression devint alors « je vais Autaillant, qui deviendra plus tard « je vais au taillant », d’où le nom actuel : Taillant.

Si très peu de documents sur l’histoire de la commune existent, on sait toutefois qu’elle possédait deux domaines appartenant à des seigneurs. Le plus ancien, celui de la Berlandière, est attesté dès le 15e siècle, en 1485. il s’agit à l’origine d’un domaine roturier qui est acquis par le seigneur de Taillebourg, lequel le cède et l’anoblit, en 1494, à un certain Jean du Bois. Le logis est vendu comme bien national à la Révolution, puis le corps d’habitation est démoli pour être remplacé une simple maison. De l’ensemble, seule un pigeonnier rond rappelle le faste passé de ce lieu.

Le deuxième domaine connu est celui de la Galernerie, dont le plus ancien propriétaire, Théophile Boisseau, est attesté au 18e siècle. Cette famille gardera le domaine jusqu’à la fin du 18e siècle.

Taillant aux 19e et 20e siècles

Au 19e siècle, la commune se modernise mais est contrainte par un budget limité, principalement dédié à l’entretien du réseau vicinal. Au début du 19e siècle, en 1806, la commune compte près de 340 habitants. Même si la population a un peu décliné à la fin du 19e siècle, 300 habitants en 1872, la commune décide toutefois de faire édifié une école mixte au sein du bourg. C’est à cette date qu’elle fait appel à l’architecte angérien Aimé Bonnet, qui réalise les plans de l’école.

Le deuxième chantier d’amélioration de la vie quotidienne des habitants est la construction d’une mairie en face de l’école. En 1893, les plans sont dressés par l’architecte Ferdinand Buret et en 1894, les travaux débutent pour être achevés en 1895.

Dès le début du 20e siècle, le déclin de la population se fait nettement ressentir, puisque la commune ne compte plus que 232 habitants en 1901. L’exode rurale se poursuit tout au long du 20e siècle, principalement du au bouleversement de l’agriculture et à la mécanisation des travaux des champs. Ce chamboulement a fait disparaître les petites exploitations familiales qui maintenaient un bon nombre de personnes dans les villages.

La commune de Taillant se situe dans la région Nouvelle-Aquitaine, dans le département de la Charente-Maritime. Appartenant au canton de Saint-Jean d’Angély, elle se situe au sein du territoire des Vals de Saintonge. Elle s’étend sur une superficie de 496 hectares et elle est limitrophes des communes de Bignay et les Nouillers, au nord, Fenioux, à l’est, Grandjean, au sud et Saint-Savinien sur Charente, à l’ouest.

En plus du bourg, cette commune comprend 10 hameaux et lieux-dits : l’Aubrée, la Berlandière, Bonnefont, chez Couteau, chez Drahonnet, la Galernerie, chez Moquette, chez Rateau, chez Renard et chez Thias. Elle est également traversée, dans sa partie sud, par le ruisseau le Sauvaget. Il prend sa source à l’ouest du hameau chez Renard (près d’un bois sur la commue de Saint-Savinien sur Charente), passe par la Berlandière puis chez Thias avant d’aller se jeter dans le Bramerit sur la commune de Grandjean. Les habitants répartis sur ce territoire communal, un peu moins de 200, sont appelés les Taillantais et les Taillantaises.

La commune est desservie par la route Départementale 18, de Saint-Jean d’Angély à Saint-Savinien sur Charente, et par la Départementale reliant Tonnay Boutonne à Taillebourg. Située à 10 kilomètres du chef-lieu de canton Saint-Jean d’Angély, desservie par l’autoroute A10, elle bénéficie d’une situation géographique assez favorable, à seulement 1 heure 30 des grandes agglomérations de Bordeaux et Poitiers. Sa situation entre Saint-Jean d’Angély et Saint-Savinien sur Charente lui permet aussi de bénéficier des services que proposent ces pôles d’attractions. Ils disposent d’offres commerciales, de services de proximités et d’enseignements. Le premier, Saint-Jean d’Angély, est en plus pourvu d’un centre hospitalier et est le bassin d’emploi le plus important du territoire.

Un paysage ouvert et cultivé

La commune appartient à l’entité paysagère dite des Plaines Céréalières ou encore les Plaines du Nord. Il s’agit avant tout d’un territoire essentiellement agricole, qui se caractérise par un paysage de champs ouverts, seulement occupé par quelques bois. Ici, le moindre objet se remarque de loin, le regard n’étant pas interrompu par le faible relief. Le bâti, de faible densité, y est généralement compact afin de laisser le plus d’espace possible à la culture.

L’époque gallo-romaine a laissé sur notre territoire la trace de villas, vastes domaines agricoles qui prouvent que ces terres étaient alors déjà exploitées. Les défrichements successifs et le développement de l’agriculture ont permis d’étendre cette surface aux dimensions qui sont les siennes aujourd’hui, 85 % du territoire est occupé par cette entité paysagère.

Jusqu’à la fin du 20e siècle, chaque ferme, souvent de petites dimensions, se livrait à des cultures variées et à l’élevage. L’arrivée du phylloxéra dans les années 1870-1880 conduit à l’arrêt brutal et presque complet de la viticulture sur cette partie du territoire, remplacée notamment par l’élevage laitier et la production céréalière. Au début du 20e siècle, le sol Taillant est uniquement occupé par la production céréalière.

Après la seconde guerre mondiale, le nombre d’exploitations agricoles a diminué mais leur taille a augmenté. Le remembrement a permis la constitution de grandes parcelles cultivées et a ainsi favorisé la spécialisation des activités, aux dépens de la polyculture. Aujourd’hui, les principales cultures sont le blé (en grande majorité), le maïs, le tournesol et le colza. L’élevage, principalement bovin, occupe quant à lui une place relativement réduite.

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